Contenu du cours
Ingénieur et Etudes Scientifiques – Introduction
Les études scientifiques ouvrent aux jeunes des perspectives passionnantes : comprendre le monde, innover, résoudre des défis concrets et contribuer aux grandes transitions. Cette formation vous aidera à mieux cerner ce qui attire les élèves vers les cursus scientifiques et les métiers d’ingénieur. Vous y trouverez des repères pour les guider avec justesse, en tenant compte de leurs motivations, profils et envies d’impact.
0/5
I – Les CPGE Scientifiques
Les CPGE scientifiques sont une voie d’excellence pour accéder aux grandes écoles d’ingénieurs. Elles offrent une formation rigoureuse en sciences et préparent à des concours sélectifs comme X-ENS, Centrale, Mines-Ponts ou CCINP. La grande majorité des étudiants intègrent une école après deux ou trois ans de prépa. Ce parcours sécurisé permet aussi une poursuite d'études à l’université grâce aux crédits ECTS.
0/11
2 – Les écoles d’ingénieur post bac
Les écoles d’ingénieurs post-bac proposent un parcours intégré en 5 ans (2 ans de prépa + 3 ans de cycle ingénieur) accessibles directement via Parcoursup ou concours dédiés (Puissance Alpha, Avenir, Advance, Geipi Polytech). Elles offrent une formation généraliste ou spécialisée, souvent plus concrète que les CPGE, dans plus de 80 établissements habilités par la CTI. Ce cursus séduit par sa sécurité d’accès et son orientation vers l’emploi, avec un taux d’insertion rapide post-diplôme.
0/12
3 – Les Admissions Sur Titre (AST)
Les admissions sur titre permettent d’intégrer une école d’ingénieur après un Bac+2 ou Bac+3, via des concours spécifiques (e.g. Concours ATS, GEIPI Titre, Polytech CPES, ou admissions sur dossier). Elles offrent une voie alternative aux prépas, souvent après un BUT, un BTS, une licence ou une classe préparatoire intégrée. Ces admissions représentent environ 30 % des effectifs des écoles d’ingénieurs.
0/2
4 – Les formations courtes : BUT/BTS
Les BTS et BUT scientifiques sont des formations courtes en 2 ou 3 ans après le bac, axées sur la pratique et la professionnalisation. Elles couvrent des domaines variés comme la biologie, la chimie, l’informatique, ou le génie mécanique. Le BUT permet une poursuite d’études vers les écoles d’ingénieurs ou masters, tandis que le BTS prépare à une insertion rapide, avec des passerelles possibles. Les BTS et BUT scientifiques sont des formations courtes en 2 ou 3 ans après le bac, axées sur la pratique et la professionnalisation. Elles couvrent des domaines variés comme la biologie, la chimie, l’informatique, ou le génie mécanique. Le BUT permet une poursuite d’études vers les écoles d’ingénieurs ou masters, tandis que le BTS prépare à une insertion rapide, avec des passerelles possibles.
0/2
5 – Les formations scientifiques à l’université
Les formations scientifiques à l’université débutent par une licence en 3 ans, dans des disciplines comme les mathématiques, la physique, la biologie ou l’informatique. Elles offrent une solide base théorique et permettent de poursuivre en master ou d’intégrer une école d’ingénieur via une admission parallèle. Certaines licences sont sélectives (double licence, CMI, magistère) et demandent un bon niveau scientifique dès le bac.
0/2
6 – Focus sur les études d’informatique
Les formations en informatique sont accessibles via un BTS SIO, un BUT Informatique, des licences universitaires ou des écoles spécialisées dès le post-bac. Elles mènent à des métiers très recherchés : développeur, administrateur réseau, cybersécurité, IA, data. La filière offre de nombreuses passerelles vers les écoles d’ingénieurs ou des spécialisations pointues.
0/1
7 – Accompagner les jeunes vers les métiers de demain
Les métiers de demain émergent à la croisée de la technologie, de l’écologie et des transformations sociétales. Intelligence artificielle, transition énergétique, cybersécurité, data, santé connectée ou agriculture durable ouvrent de nouvelles perspectives. Ces métiers requièrent adaptabilité, curiosité et des compétences souvent transversales.
0/7
Ingénieur et Etudes Scientifiques

1.2 – CPGE Scientifiques : MP2I – MPI

Objectif de la formation

Permettre aux futurs conseillers d’orientation de comprendre les spécificités de la filière MP2I/MPI, d’accompagner les lycéens ayant un profil scientifique et informatique, et de bien cerner les débouchés de cette voie récente et exigeante.

1.2.1. Présentation de la filière MP2I

La MP2I est une CPGE scientifique qui met l’accent sur les mathématiques, la physique et l’informatique. Elle s’adresse aux bacheliers ayant un très bon niveau scientifique, en particulier ceux ayant suivi les spécialités Maths, Physique-Chimie et NSI en première. Encore peu répandue, elle est en expansion progressive. L’inscription se fait via Parcoursup.

En deuxième année, les élèves peuvent intégrer la filière MPI (Maths-Physique-Informatique) ou se réorienter vers MP ou PSI.


1.2.2. Matières étudiées et rythme de travail

Mathématiques (~9 h/semaine) : raisonnement, algèbre linéaire, analyse, probabilités, arithmétique. Physique-Chimie (~7 h/semaine) : optique, ondes, mécanique, électricité, thermodynamique, induction, quantique. Informatique (~6 h/semaine) : langages C et OCaml, structures de données, algorithmique, gestion mémoire, bases de données. Sciences industrielles (~2 h/semaine) : analyse de systèmes pluritechnologiques. Français-Philosophie, LV1, EPS, TIPE : identiques aux autres CPGE. Le rythme de travail est très soutenu : 35 h de cours + 20 h de travail personnel.

Les particularités de l’enseignement en MP2I Avec 18 heures par semaine, les mathématiques et la physique sont les deux disciplines principales de la prépa MP2I. Elles sont suivies de près par les sciences informatiques. En mathématiques, l’objectif est d’acquérir la démarche scientifique et des outils utiles aux autres disciplines. Au programme : raisonnement et techniques de calcul, algèbre linéaire, analyse, arithmétique, polynômes, dénombrement et probabilités finies. En physique-chimie, le programme est accessible à ceux qui n’ont pas suivi cette spécialité en terminale. Il traite, entre autres, d’optique géométrique et interférentielle, des ondes, d’électricité, de mécanique, de thermodynamique, des phénomènes d’induction et de physique quantique. La chimie aborde les relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques macroscopiques, et les transformations de la matière. En informatique, les élèves utilisent deux langages de programmation en parallèle, C et OCaml et l’enseignement aborde de nombreux champs de la discipline : récursivité, structures de données, algorithmique, programmation dynamique, gestion de la mémoire et des fichiers, bases de données. En sciences industrielles de l’ingénieur, les élèves étudient des systèmes pluritechnologiques dont ils cherchent à améliorer les performances.


1.2.3. Idées reçues à combattre

  • « La MP2I est une prépa informatique » → C’est une prépa scientifique avec un fort accent informatique, mais pas une prépa info uniquement.
  • « Elle est trop nouvelle, pas reconnue » → Dès sa création, elle a intégré les banques de concours les plus prestigieuses.
  • « On doit être expert en code avant d’y entrer » → Non, une première expérience en NSI est recommandée, mais l’enseignement démarre avec les bases.

1.2.4. Deuxième année : MPI, MP ou PSI ?

  • MPI : logique suite de MP2I, avec renforcement en informatique et mathématiques. Destinée à ceux qui souhaitent intégrer les écoles les plus exigeantes en informatique, data science, IA, etc.
  • MP ou PSI : possible pour les étudiants souhaitant davantage d’ouverture vers la physique appliquée ou les sciences de l’ingénieur.

1.2.5. Débouchés : concours préparés

Les concours accessibles sont nombreux :

  • Banque Polytechnique – inter-ENS (X, ENS Ulm, ENS Paris-Saclay, etc.)
  • Concours Centrale-Supélec
  • Banque Mines-Ponts / Mines-Télécom
  • Banque CCINP (ex-CCP)
  • Concours e3a-Polytech
  • Concours Epita-Ipsa-Esme
  • Groupe Insa, Concours Cesi

En 2023 : 700 candidats en MPI contre 7 000 en MP. Par exemple : 5 places à l’ENS Paris-Saclay pour MPI, contre 27 pour MP (meilleure sélectivité, moins de concurrents). Au total plus d’une centaine de grandes écoles sont accessibles depuis cette prépa avec les concours suivants:


1.2.6. Profils des étudiants et compétences requises

Profils idéaux :

  • Fort intérêt pour les sciences formelles et l’informatique
  • Appétence pour les problèmes abstraits et le raisonnement algorithmique
  • Autonomie, rigueur, motivation

Compétences-clés :

  • Maîtrise des fondamentaux en maths et physique
  • Curiosité en informatique et envie de coder
  • Goût de l’abstraction et des modèles théoriques

Spécialités recommandées au lycée :

  • Maths + Physique-Chimie + NSI en première
  • Maths + NSI ou Physique Chimie et Maths expertes en terminale

https://youtu.be/vexwpSEFDhU


Ressources utiles


En synthèse

La MP2I/MPI est une filière innovante, qui combine rigueur scientifique et informatique de haut niveau. Elle est idéale pour les profils passionnés par les sciences formelles et les nouvelles technologies, et offre de multiples débouchés vers les écoles les plus exigeantes.

 

Mise en Situation
Contexte :
Yanis, bon élève en terminale, suit Maths, Physique-Chimie et NSI. Il hésite entre MPSI et MP2I. Il aime coder et comprendre les algorithmes, mais craint que la MP2I soit trop technique.
Objectif  :
Lui faire percevoir que la MP2I est une voie d’excellence, mais reste une prépa scientifique, pas uniquement informatique.
 
Pistes de réponse :

  • Valider que son profil colle parfaitement avec la MP2I (maths/informatique).
  • Le rassurer sur la formation progressive (langages abordés dès les bases).
  • Montrer la richesse des débouchés et l’ouverture vers les grandes écoles.